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Tableaux des maladies professionnelles

Régime agricole tableau 50

Pasteurelloses

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Tableau et commentaires

Description clinique de la maladie indemnisable (août 2011)

I. Formes cutanées aiguës

Définition de la maladie

La pasteurellose est une zoonose de répartition mondiale. La majorité des infections à pasteurelles chez l'homme sont dues à Pasteurella multocida.

Diagnostic

L'infection débute moins de 24 heures après l'inoculation, en général 3 à 6 heures.

Le principal symptôme est l'apparition d'une violente douleur. La plaie devient très inflammatoire, érythémateuse, œdématiée chaude, avec écoulement sérosanglant ou de pus. Habituellement, il n'y a pas d'altération de l'état général, la fièvre est modérée et survient dans environ 20 % des cas. L'aspect est celui d'un phlegmon circonscrit. En cas d'inoculation à l'œil, une conjonctivite se développe avec adénopathie prétragienne.

Le diagnostic est évoqué sur l'aspect clinique des lésions et la notion à l'interrogatoire de morsure ou griffure animale.

Il est confirmé par l'isolement du germe dans le pus.

Evolution

En l'absence de traitement, les principales complications sont aiguës : possibilité d' adénopathies (dans 30 à 40 % des cas), de lymphangites, d'arthrites, de phlegmon des gaines, et chez les sujets fragilisés des formes septicémiques avec localisations endocardiques et méningées de mauvais pronostic.

Elles peuvent être tardives, en l'absence de traitement : suppuration chronique, syndrome algoneurodystrophique, érythème noueux.

Traitement

Il repose sur l'antibiothérapie précoce pendant 10 à 14 jours dans la forme aiguë.

II. Autres localisations

Définition de la maladie

Ces localisations sont moins fréquentes que la localisation cutanée.

Diagnostic

Infection ostéo-articulaire. Les atteintes se manifestent sous forme d'arthrite septique et/ou d'ostéomyélite sur le membre touché par la morsure. Dans plus de 50 % des cas, l'interrogatoire retrouve la notion de morsures ou d'égratignures de chiens ou de chats.

Atteinte du système nerveux central. Elles sont rares et surviennent surtout chez le nouveau-né, le nourrisson ou la personne âgée. La méningite est la manifestation la plus souvent rapportée, mais des abcès du cerveau ont été décrits. Dans la plupart des cas, une exposition à un animal est retrouvée.

Septicémie et endocardite. Ces complications sont rares et surviennent en général après une infection, pneumonie, méningite, arthrite ou péritonite, et souvent sur un terrain fragilisé (cirrhose dans 34 % des cas rapportés). Le diagnostic pourra se faire sur l'hémoculture.

Infections respiratoires. Les manifestations principales sont des sinusites, des bronchites mais aussi des pneumonies. La colonisation et l'infection respiratoire sont souvent décrites chez des patients ayant une affection respiratoire préexistante. C'est la localisation la plus fréquente après celle de la peau et des tissus mous.

Des infections intra-abdominales (péritonite) et génito-urinaires ont été très rarement rapportées.

Des atteintes oculaires (endophtalmie, conjonctivite, ulcères de cornés) ont été également rapportées.

Evolution

Le pronostic des septicémies, endocardites, méningites et péritonites est très péjoratif avec un taux élevé de mortalité.

Traitement

Selon la localisation, le traitement antibiotique peut être associé à un drainage et/ou un débridement. En cas d'atteinte profonde, l'hospitalisation est nécessaire avec antibiothérapie parentérale.

Facteurs de risques

Facteurs individuels

Certaines affections prédisposent à la gravité de la maladie.